Aller au contenu
23.07.2024
Conseils & Accompagnement

Comment réaliser une évaluation de sa rémunération en tant que kinésithérapeute ?

Retour aux articles

 Pour avoir une bonne idée de ce que vous allez vraiment percevoir comme revenu, il faut évaluer les entrées monétaires générées par l’activité quotidienne et avoir une bonne idée des dépenses à prendre en compte. Et il est prudent de ne pas surévaluer les premières ni sous-estimer les secondes.

Comment évaluer le chiffre d’affaires ?

La question se pose différemment selon que vous démarrez votre activité en la créant ou bien en reprenant un cabinet, ou encore que vous ayez changé de territoire.

En cas d’installation du cabinet kiné ?

A priori, avant de choisir votre lieu d’exercice, vous avez consulté les deux sites qui vous permettent d’avoir une première idée de la patientèle potentielle que sont :

Pour aller plus loin et surtout avoir une vision plus réelle, il est conseillé de se rapprocher des praticiens déjà installés aux alentours. Ils vous permettront d’avoir une meilleure vision du type de patientèle existante et des potentiels réels. Une visite aux médecins prescripteurs vous permettra d’affiner cette première évaluation du potentiel de patients. Ensuite, il vous faudra calculer un chiffre d’affaires minimum en partant du prix minimum de la séance et en l’appliquant aux nombres de séances potentielles. Il est nécessaire pour cela de bien comprendre le système de rémunération qui est le vôtre. Et notamment d’avoir conscience que le temps de travail et le lieu d’installation vont entrer en jeu.

En cas de reprise du cabinet kiné ?

L’évaluation est d’une certaine façon faite par votre prédécesseur qui va vous communiquer son propre chiffre d’affaires. Toutefois cela n’interdit pas de réaliser les mêmes démarches qu’en cas d’installation afin de voir s’il existe des marges de progression. Si votre confrère a volontairement réduit son temps de travail – et donc sa patientèle – dans le cadre d’un départ en retraite, votre potentiel chiffre d’affaires peut être évalué à la hausse si vous décidez d’exercer à plein temps.

Comment évaluer ses dépenses ?

Votre revenu final, c’est-à-dire le salaire que vous percevrez en net, correspond à la différence entre vos recettes et vos dépenses. On considère généralement que l’ensemble des dépenses y compris celles obligatoires comme les cotisations sociales ou l’impôt représente près de 45% du chiffre d’affaires.

Lister ses principales dépenses fixes

La première charge la plus lourde est celle du cabinet, que vous soyez locataire ou que vous ayez réalisé un emprunt pour l’acquérir. Il n’y a donc aucune chance que vous l’oubliez dans vos calculs ! En revanche, vous devez pour bien savoir combien vous dépensez par mois, faire une liste précise de ce que vont vous coûter :

  • Le mobilier, les fournitures, le matériel kiné et son entretien
  • Le matériel informatique, la téléphonie, internet et leur maintenance
  • Les frais d’abonnement au logiciel de gestion du cabinet
  • L’éventuel secrétariat médical
  • Les factures d’eau et d’électricité
  • Les frais de transports en intégrant le coût du véhicule, de l’essence, de l’assurance et de la maintenance.
  • Les frais d’assurances

Ne pas oublier les cotisations sociales !

Afin de bénéficier à titre personnel des prestations de l’assurance maladie et retraite, vous devez cotiser à deux organismes : l’URSSAF d’une part et la CARPIMKO d’autre part.

Les cotisations URSSAF couvrent la maladie/maternité, les allocations familiales, la CSG, la CRDS ainsi que la contribution à la formation professionnelle. Pour les kinés, se rajoute la contribution aux unions régionales des professionnels de santé et la cotisation à l’indemnité journalière du kiné. Une partie des cotisations est basée sur le bénéfice, d’autres correspondent à un forfait. Au total, vous aurez à verser environ 23% de cotisations sociales.

Las cotisations CARPIMKO correspondent à la retraite de base et complémentaire et aux garanties en cas d’invalidité ou de décès. Là encore, il existe des forfaits et des sommes en pourcentages du revenu. Le total représentera entre 15 et 23% de votre revenu.

Bon à savoir : la CPAM prend en charge une partie de vos cotisations sociales sur la part de vos revenus dépendant de votre activité conventionnée.

Ni les impôts

Un kinésithérapeute libéral soit à l’impôt sur les bénéfices non commerciaux soit à l’impôt sur les sociétés. Ils peuvent également atteindre des pourcentages supérieurs à 20% du bénéfice.

A noter : le site de l’URSSAF vous permet de faire une simulation de vos cotisations et de vos impôts. Et le site de la CARPIMKO propose aussi un simulateur de cotisations.

Et la cotisation à l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes

L’inscription à l’ordre est le préalable à l’activité. C’est cette démarche qui vous permet d’enregistrer officiellement votre diplôme et d’obtenir votre numéro RPPS. La vie de l’ordre est donc essentiel et la cotisation annuelle sert à la préserver. La cotisation est annuelle.

Refaire l’exercice régulièrement

Même si le revenu dont vous disposez est tout à fait conforme à vos souhaits et votre salaire de kiné est confortable, il est conseillé d’évaluer sa rémunération régulièrement. Cela permet aussi de faire un point sur l’activité et envisager des évolutions soit en termes de pratiques, soit en termes de revenus.

Plus d'infos sur nos solutions de gestion de cabinet

Vous souhaitez en savoir plus sur nos solutions pour les kinés ?

N’hésitez pas à nous contacter !