Ce qu’il faut retenir :
- Les actes hors nomenclature sont de plus en plus fréquents dans les cabinets de kiné
- Ils permettent d’avoir une approche globale du patient
- Ces actes n’ont aucun lien avec la NGAP et sont ainsi hors de la pratique conventionnée
- Leur gestion et leur facturation se font de façon très simple dans un logiciel comme Maiia Kiné
L’évolution des besoins des patients et les revalorisations insuffisantes conduisent les kinés à développer de nouvelles façons d’exercer leur activité. Les actes hors nomenclatures deviennent ainsi plus fréquents. Contrairement à ce que croient certains professionnels, il est assez facile de les mettre en œuvre à condition de respecter certaines règles : explications.
Réaliser des séances d’ostéopathie, proposer des cours de yoga postural collectifs, assurer une prestation dans une entreprise, conseiller une équipe sportive : vous êtes de plus en plus nombreux à utiliser vos compétences au-delà des soins en cabinet. Selon la dernière enquête du conseil de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, un kiné sur cinq exerce ainsi plusieurs activités. Choix personnel ou nécessité économique sont les deux arguments prioritaires pour ces professionnels qui développent toutes sortes d’initiatives, dans et hors du cabinet. Point commun à tous : leurs actions visent à améliorer le bien-être et la santé des personnes tout en préservant la rémunération.
Hors nomenclature (HN) : de quoi parle-t-on ?
Il convient d’abord de faire un distinguo net entre hors nomenclature et dépassements. Si les deux ont un effet sur la rémunération, les dépassements s’inscrivent dans le cadre de la pratique conventionnée et font l’objet d’une réglementation propre. Les actes hors nomenclature n’ont aucun lien avec la NGAP et sont ainsi hors de la pratique conventionnée. Vous avez ainsi parfaitement le droit de pratiquer certains soins ou actes. La condition est de rester dans le champ de votre compétence de masseur kinésithérapeute telle que décrite dans le Référentiel du métier et des compétences des masseurs-kinésithérapeutes. Et bien évidemment vous devez pratiquer en respect du code de déontologie. Concrètement, vous pouvez proposer tout acte à visée thérapeutique, préventive ou de bien être que vous jugez utile. Et ceci, en individuel, en collectif voire en entreprise. Dans la grande majorité, les kinés réalisent des actions liées au bien-être : massage relaxant ou drainage, cryothérapie, renforcement musculaire, séances de Pilates individuelles ou collectives, entraînement d’un groupe sportif, etc. Entrent aussi dans le hors nomenclature, les soins comme l’ostéopathie, les conseils aux patients hors de leur parcours de soins, les expertises juridiques, les formations posturales en entreprise, etc.
Pourquoi choisir de pratiquer en HN ?
« Le hors nomenclature c’est une porte-ouverte à l’expertise et il ne faut pas avoir peur de mettre le pied dedans », s’exclame Arnaud Etchepareborde, installé à Saint-Palais, qui pratique le HN depuis plus de 20 ans,« cela donne une autre dimension au métier et offre une prise en charge complète ». C’est souvent cette volonté d’intervenir en prévention des risques ou pour aller plus loin dans l’accompagnement de la santé des personnes que les kinés choisissent de pratiquer hors du cadre conventionnel. De son côté, Marc Messina est passé « presque naturellement » au HN du fait de son diplôme d’ostéopathe obtenu en 2005. « Les techniques sont complémentaires. L’ostéopathie s’adresse aux troubles fonctionnels. Le hors nomenclature me permet d’avoir une approche globale du patient tout en restant un soignant ». Pour ces deux kinés convaincus, les actes non-cotés constituent donc une opportunité de devenir un meilleur praticien !
Comment s’organiser pour développer les actes HN ?
Pourtant des freins réels existent à ce changement de pratique : le manque de temps, la difficulté à valoriser son expertise ou encore le fait de faire payer le patient pour des frais non remboursés. Mais il suffit de procéder par étapes en commençant par définir quels actes vous avez envie de proposer. En parallèle, vous devrez vérifier qu’il existe bien un besoin – dans votre patientèle et au-delà – pour vos projets. Cette étude de marché réalisée, il faudra fixer votre tarif pour cette nouvelle prestation. Pour cela, vous devrez trouver le bon équilibre entre les frais engagés et les capacités des publics que vous visez. Ensuite, vous pourrez travailler sur votre organisation et sur la communication. Cette dernière est très importante parce que vos patients – présents comme futurs – doivent pouvoir faire la différence entre votre pratique habituelle et ses actes hors nomenclature. C’est le cas des personnes que prend en charge Marc Messina. A Bidart, où il exerce en tant que kiné conventionné et ostéopathe, le cabinet possède deux entrées et deux salles d’attente. Quant à son agenda, il prévoit une demi-journée pour la rééducation et une autre pour la thérapie manuelle. Tarifs et spécialités sont affichés dans l’entrée : le patient n’a aucun risque de se tromper.
Bon à savoir : certaines complémentaires santé prennent en charge les médecines douces et/ou les soins de confort, une information importante pour les personnes auxquelles vous proposez des actes hors nomenclature.
Quels effets sur la gestion et la facturation ?
Pour la prise de rendez-vous, pas de changement à prévoir. Si vous êtes équipés de Maiia Agenda avec l’offre Maiia Kiné premium, il vous est très facile de distinguer des créneaux pour chaque type d’acte. Pas non plus de bouleversement en ce qui concerne les comptes-rendus ou le partage de documents. Pour la facturation, c’est encore plus simple puisque vous n’avez pas de FSE à établir et de télétransmission à faire. Ces actes n’entrant pas dans la nomenclature, les tarifs sont libres. Vous avez juste à établir une facture papier pour l’éventuelle prise en charge par la complémentaire santé. Dans Maiia Kiné, vous pouvez créer des « actes personnalisés » et donc éditer et classer les factures. C’est ce qu’ont fait Marc et ses confrères : « nous avons créé une cotation spécifique ostéo, on le rentre dans la comptabilité Maiia Kiné et ça marche très bien ». Ce qui lui permet de réintégrer comptablement les recettes dans son résultat. De plus, ces actes sont automatiquement séparés de ceux de la nomenclature, il n’y a donc aucun risque d’envoi par erreur à la CPAM. De quoi rassurer votre expert-comptable et surtout de débuter dans le hors nomenclature en toute légèreté.