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06.02.2024
Conseils & Accompagnement

Quels arbitrages pour décider de son installation en kiné libéral ?

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Passer d’étudiant à masseur kinésithérapeute libéral, ou même de salarié à libéral, n’est pas si facile. Vous allez devoir faire des choix entre des solutions qui présentent tout autant d’avantages que d’inconvénients. Si ces arbitrages sont mineurs sur certains points, ils peuvent être fondamentaux sur d’autres : à découvrir ci-dessous.

Bien évaluer le choix de vie lié à l’installation en kiné libéral

Entre le statut libéral et le statut salarié, il n’y a pas que la rémunération qui fasse la différence. D’autres considérations rentrent en jeu auxquelles vous devez réfléchir en amont.

Les avantages et inconvénients de l’activité libérale

Le kiné libéral est seul maître à bord de son activité. Il décide de ses tarifs, de ses horaires, de ses modes de pratique. Il peut décider de travailler plus pour améliorer sa rémunération ou de réduire la voilure par exemple à la naissance d’enfant. Il peut se constituer un patrimoine, notamment avec son cabinet via des dispositifs comme la SCI.

Toutefois le kiné est tributaire de la patientèle.  qui peut selon le lieu d’installation être saisonnière. Il est également en charge d’une gestion administrative et financière complète comme tout entrepreneur. Et il doit se constituer sa propre protection sociale notamment retraite. De plus cette gestion administrative se rajoute à sa charge de travail et à son temps de travail. Quant aux revenus, ils peuvent être irréguliers.

Les avantages et inconvénients du salariat

Le kiné exerçant en tant que salarié intervient le plus souvent à l’hôpital, bien qu’il puisse exercer en clinique ou en CRRF. Il bénéficie d’un salaire et d’une charge de travail réguliers, d’avantages sociaux et des prestations classiques de la Sécurité sociale. Ses horaires sont déterminés par la loi et ne dépassent donc pas 35h ou 39h par semaine. Et il peut le cas échéant réaliser des heures supplémentaires mieux rémunérées. Il n’établit pas son planning mais peut demander le bénéfice d’aménagements dans certains cas.

Cependant le kiné salarié est soumis à une hiérarchie et au lien de subordination qui réduit son autonomie dans l’organisation de ses tâches. Il doit également rendre compte de celles-ci. Son niveau de rémunération est généralement plus faible et il dispose de moins de marges de manœuvre pour se constituer un patrimoine.

Bien choisir son mode d’installation en kiné libéral

Lorsqu’on dit libéral, on pense immédiatement au cabinet de kinésithérapie individuel en ville. Toutefois, l’installation implique de bien connaître les démarches pour la création du cabinet. Et par ailleurs, cette pratique solitaire ne convient pas à tous. Il est encore temps de se demander quel type de cadre conviendrait le mieux à votre pratique libérale.

Le cabinet individuel

Idéal pour les futurs kinés dont l’envie principale est d’avoir une totale liberté et qui sont, par ailleurs, capables de s’inscrire par d’autres moyens dans l’écosystème de professionnels de santé de leur territoire. Cela nécessite des investissements financiers plus importants et implique d’être en capacité de trouver un remplaçant pour s’absenter si on sollicite les aides de la CNAM. Et il convient d’être au clair sur les pré-requis avant de se lancer.

Le cabinet de groupe

En la matière, il y a deux options :

  • la seule mise en commun des moyens et matériels (bureaux, secrétariat, etc) que l’on peut comparer à une colocation, chacun conservant son indépendance.
  • l’association qui induit une gestion commune de la patientèle et de l’ensemble du cabinet

Le premier revient à une pratique libérale individuelle mais en bénéficiant de moyens plus importants et permet d’organiser les remplacements. Le second demande un investissement personnel plus conséquent car il implique que tous les kinés se soient mis d’accord sur un projet commun pour le cabinet et participent à tous les moments de la vie de celui-ci.

La maison de santé

Se situant finalement dans un entre-deux, la maison de santé peut permettre de répondre au besoin d’autonomie tout en exigeant une implication moins importante que le cabinet collectif.

Bien évaluer ses besoins et capacités financières

La création et/ou l’installation sont synonymes d’investissements qui peuvent aller de 15000 € à plus de 50 000 € selon les circonstances et les lieux. Et le temps de se constituer une véritable patientèle, vous ne percevrez pas directement une rémunération suffisante. De la même manière, les aides que vous pouvez percevoir de la CPAM n’interviendront qu’en fin d’année. Vous devez donc avoir une bonne vision de ce que vous pouvez mobiliser comme moyens financiers et comment. Et il est important de se renseigner en amont sur les dispositifs d’aides à l’installation du masseur kinésithérapeute.

Conclusion : prendre le temps de la réflexion

Les interrogations listées ci-dessus sont loin d’épuiser la question. Une installation en kiné libéral engage votre pratique, mais aussi votre rémunération et votre projet de vie. Il vaut mieux donc se poser un maximum de questions et apporter des réponses avant de se lancer.

kinésithérapeute

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