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22.10.2025
Actualités

Télémédecine : des assises pour éclairer l’avenir

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Lancées juste avant l’été, les Assises de la Télémedecine se déroulent dans plusieurs régions de France depuis le 29 septembre. Un travail collégial, associant Assurance Maladie, ARS, ministère, patients et professionnels de santé mais aussi industriels et start-up, pour définir une feuille de route de la télémédecine. Objectif : l’intégrer pertinemment au parcours de soins.

A Nancy, le 29 septembre, près de 170 personnes avaient répondu à l’invitation de l’Agence régionale de santé et de l’Assurance maladie. Représentants des professionnels de santé, membres de CPTS, patients ou encore patrons de start-up, ont consacré une journée entière à la réflexion collective sur le thème « Télémédecine et publics vulnérables : quels enjeux, quels leviers, quelles solutions ? ».  6 autres ateliers suivront sur les thèmes identifiés lors des travaux préliminaires menés par Albert Lautmann, directeur de la CPAM de l’Essonne, à savoir :

  • Les modalités de la téléconsultation assistée
  • Quel lien avec les territoires (parcours du patient, soins non programmés, territorialité, etc.) ? 
  • La téléconsultation en Outre-mer
  • La Téléexpertise
  • Pertinence, qualité et formation
  • Filières visuelle et auditive

En janvier 2026, les résultats des ateliers, et en particulier les propositions qui en seront issues, seront présentés au ministre de la Santé et de l’accès aux soins. Ils serviront à définir une feuille de route visant à déployer plus largement la télémédecine afin d’améliorer l’accès aux soins, la qualité et l’efficacité des parcours de soins, sans pour autant renoncer au dialogue singulier patient/praticien.

La télémédecine, un continent encore à explorer

Comme le rappelait le Dr Mickaël Benzaki, sous-directeur de l’accès aux soins, lors du lancement des Assises, la télémédecine a vu le jour vers le milieu du 20ème siècle. Il a toutefois fallu attendre la loi HSPT de 2009 pour que cette pratique soit reconnue et 2018 pour que la téléconsultation soit prise en charge par l’assurance maladie obligatoire. Près de 20 ans plus tard, la télémédecine se résume pourtant, pour la majorité des Français, à la téléconsultation. Et les données chiffrées le confirment. Révélée par l’épidémie de Covid, la téléconsultation s’est installée dans le paysage à hauteur de 1,2 millions par mois rappelait Marguerite Cazeneuve la directrice de l’accès aux soins du ministère de la Santé. Toutefois, elle représente seulement 2% de l’activité des médecins libéraux. Et un généraliste sur trois recourt à ce système le plus souvent pour des soins non programmés. En parallèle, de plus en plus de téléconsultations sont réalisées via des plateformes dédiées. Ces dernières, dont l’activité a fait l’objet d’une reconnaissance par la loi en 2023, réalisent ainsi 47% des téléconsultations. Et les usages interrogent : les patients qui utilisent le plus le dispositif sont les jeunes et ces consultations sont rarement inscrites dans un parcours de soins. Il y a donc de nouveaux usages à inventer car, dixit le Dr Benzaki, « c’est une forme d’exercice de la médecine qui passe par des outils technologiques mais cela reste de la médecine ». Dont auraient bien besoin notamment les 11% de patients sans médecin traitant.

Quel avenir et quelles pratiques ?

Au-delà de la téléconsultation, la télémédecine au sens large reste dans les limbes. La téléexpertise, la télésurveillance, la téléassistance en sont encore à leurs balbutiements. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la téléexpertise décolle doucement avec 270 000 effectuées au premier trimestre 2025 selon les chiffres de l’Assurance maladie. Pourtant, elle constitue une réponse au besoin de collégialité souvent exprimé par la profession et apporte une solution à l’absence de spécialistes dans certaines zones sous-dotées. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un atelier complet des Assises sera consacré à ce sujet. De la même manière, le télésoin, à savoir la téléconsultation réalisée par les paramédicaux, commence à s’installer chez les IDEL. Surtout, la plupart des praticiens utilisateurs de la télémédecine reconnaissent son apport. Reste donc à trouver le meilleur usage pour l’ensemble des outils afin de trouver la combinaison idéale entre présentiel et distanciel : peut-être à découvrir en janvier à la présentation des résultats des Assises de la télémédecine ?!

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