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15.11.2024
Conseils & Accompagnement

Comment évaluer sa rémunération de kinésithérapeute ?

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Au moment de l’installation où à certains moments clés de sa vie, le kinésithérapeute a besoin d’avoir une bonne visibilité sur ses revenus. Pour un kiné salarié, c’est très simple. En revanche, pour un kiné libéral, il s’agit d’arriver à avoir une vision à 360 degrés de l’activité et de son évolution et de ne pas se tromper sur l’ampleur des charges.

Bien connaître le mode de fonctionnement de la facturation

Non seulement la majorité des kinésithérapeutes exerce en libéral, mais la plupart d’entre eux sont conventionnés avec l’assurance maladie. Concrètement cela veut dire qu’ils doivent respecter les textes et donc les conditions d’exercice tels qu’ils ont été négociés par leurs représentants. Des obligations en termes de lieux d’installation par exemple et de mode de facturation doivent être suivies. Bien comprendre ce système de rémunération est donc la première étape à franchir.

Bien connaître la convention et la NGAP

La convention et la nomenclature générale des actes professionnels sont les deux éléments qui fixent le cadre de la facturation. Ainsi une séance se facture en fonction des actes réalisés et de leur cotation dans la NGAP. Avec la nouvelle NGAP mise en œuvre en février 2024, les combinaisons actes/ coefficients avoisinent les 90 cotations possibles. De plus, sont également prévues des majorations à appliquer. Cette complexité doit être prise en compte dans l’évaluation du tarif que vous pourrez appliquer par séance en moyenne.

Penser à intégrer les aides de l’assurance maladie

En contrepartie des engagements qu’ils prennent en se conventionnant, les masseurs kinésithérapeutes bénéficient d’aides financières de l’assurance maladie. Un certain nombre d’entre elles sont ponctuelles. C’est le cas de :

  • Le contrat d’aide à la création de cabinet de masseur kinésithérapeute (CACCMK)
  • Le contrat d’aide à l’installation des masseurs kinésithérapeutes (CAIMK)
  • Le contrat d’aide au maintien d’activité des masseurs kinésithérapeutes (CAMMK).

D’autres peuvent être versées tous les ans, sous réserve de respecter certains critères. C’est le cas du forfait d’aide à la modernisation du cabinet (FAMI). La CPAM prend également en charge une partie de vos cotisations sociales, pensez à en parler à votre interlocuteur local.

Bien évaluer son potentiel d’activité et ses dépenses

Le masseur-kinésithérapeute libéral constitue lui-même son revenu à partir du chiffre d’affaires qu’il réalise jour après jour.

Evaluer correctement le futur chiffre d’affaires

Relativement facile en cas de reprise d’un cabinet, l’évaluation du chiffre d’affaires est plus compliquée pour une installation. Car une bonne connaissance de la NGAP ne suffit pas, il faut aussi bien connaître sa future patientèle afin de valider quel type de soins vous aurez à réaliser. Selon le lieu d’implantation du cabinet ou le type de pratique, les actes réellement facturés peuvent varier beaucoup et avec eux la rémunération. Un exemple tout simple : un kiné exerçant à domicile va pouvoir facturer des majorations de déplacement. Autre exemple, sur un territoire vieillissant, l’existence d’une patientèle âgée exigeant un suivi très régulier peut conduire à une augmentation significative de l’activité et de la facturation.

Ne pas négliger les charges

Pour réaliser une évaluation la plus précise possible de sa future rémunération, il faut avoir une vision claire des dépenses. Certaines d’entre elles sont évidentes et très faciles à quantifier, comme par exemple le loyer ou le matériel et les fournitures kiné. En revanche, celles qui sont le plus compliquées à évaluer, ce sont les cotisations sociales et les impôts. Déjà parce que, selon le statut choisi (BNC, EURL ou SASU), vous n’aurez pas le même taux ou mode de calcul de vos contributions. Ensuite parce qu’elles sont calculées en année N+1 et payées en N+1 et N+2, ce qui veut dire que vous n’avez pas – du moins en primo-installation – de référence. Fort heureusement, l’URSSAF qui collecte la plus grande partie des cotisations et la CARPIMKO, votre caisse de retraite vous proposent des simulateurs en ligne pour avoir une première idée de vos charges.

Quel niveau de rémunération visé ?

C’est le différentiel entre le niveau de recettes et le niveau de dépenses intégrant toutes les cotisations sociales et impôts qui va déterminer le revenu net du masseur-kinésithérapeute. Comme la plupart des libéraux, les kinés doivent donc bien faire le distinguo entre niveau de facturation et rémunération finale. Et ce d’autant qu’en moyenne, les dépenses constituent près de 45% du chiffre d’affaires.

Un chiffre d’affaires moyen aux alentours de 78000 €

Ce chiffre issu d’une enquête réalisée tous les ans par l’union nationale des associations agréées (UNASA) vous permet d’avoir a minima un objectif cible en matière de recettes. Il vous permet aussi de vous situer par rapport à vos pairs. Avec un chiffre d’affaires de cette ampleur, avec des charges moyennes, vous pouvez prétendre à un salaire moyen se situant aux alentours de 3300 € net.

Un salaire sécurisé par l’emploi

Selon votre situation, vous pouvez également choisir d’exercer non en libéral mais en tant que salarié d’une structure. Dans ce cas, le salaire perçu est en moyenne de 1740 € net pour un débutant et de 2852 € net en fin de carrière selon les chiffres de 2024.

Une autre option existe qui est d’avoir une activité mixte avec une partie salariée, afin d’assurer une forme de sécurité, dans un établissement de santé et une partie libérale. Cette piste peut être envisagée en début de carrière pour avoir le temps de se constituer une patientèle sans trop craindre pour ses revenus. Elle présente aussi l’avantage d’apprendre la gestion d’un cabinet sans trop de stress. Elle est aussi idéale pour les fins de carrière et une transmission fluide du cabinet à un autre professionnel.

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